« Vivre jeune pour toujours » : Futur en Seine rencontre Black Mirror

Futur en Seine explore les futurs possibles et souhaitables. La série britannique Black Mirror, à l’inverse, joue sur nos peurs pour nous projeter dans un futur résolument perturbant mais pas forcément si déconnant. Un débat Black Mirror s’imposait donc à #fens2017.

Au programme : analyse de l’épisode San Junipero avec un-e chercheur-se et un-e entrepreneur-se ! Rendez-vous le 9 juin à 18h30 à la Grande Halle de la Villette. Révisez bien votre épisode avant de venir.

[ATTENTION : SPOILERS DANS CET ARTICLE]

Craindre la mort, c’est so 2016

Le transhumanisme génère aujourd’hui autant de fascination que d’inquiétude. Développé au cours des années 1980 dans le milieu universitaire californien, ce concept s’est retrouvé propulsé au rang de mouvement culturel et intellectuel en 1992 avec la fondation de la World Transhumanist Association par les philosophes Nick Bostrom et David Pearce, renommée en 2008 Humanity+. Mais le transhumanisme est avant tout une idéologie, qui se caractérise par la volonté de modifier l’être humain et de l’améliorer grâce aux progrès technologiques et génétiques. L’objectif : augmenter l’homo sapiens que nous sommes et l’emmener à un nouveau stade de son évolution. En somme, créer un post-humain. Ce crédo est partagé par une communauté croissante de scientifiques, philosophes et artistes qui annoncent la mort de la mort. Ni plus ni moins. De quoi changer profondément notre conception de l’homme et de notre destinée terrestre.

Les projets se réclamant du transhumanisme sont légions. Prenons par exemple Luka, une start-up russe basée à San Francisco, qui a mis au point un bot pour continuer à discuter avec votre meilleur ami décédé. Plus fou encore, la start-up australienne Humai prévoit, d’ici 30 ans, d’être capable d’implanter les données de votre cerveau et votre personnalité dans un robot. Qu’importe l’enveloppe pourvu qu’on garde l’âme.

Dans cette quête effrénée d’éradication du vieillissement et d’altération de l’esprit humain, les géants américains du numérique ne sont pas en reste. La Chan Zuckerberg Initiative, fondée par Mark Zuckerberg, s’est donnée pour mission de faire disparaître toutes les maladies d’ici 2100. De son côté, Google, qui vient d’annoncer la disparition du moteur de recherche au profit de l’IA, a pour projet, à travers sa filiale Calico, d’augmenter l’espérance de vie de 20 ans d’ici 2040 environ.

Rendez-vous à Futur en Seine le 9 juin pour une conférence-débat sur l’épisode “San Junipero” de Black Mirror ou le mythe de la jeunesse éternelle

[ATTENTION SPOILERS]

Vaincre la mort. Avant même la popularisation de l’idéologie transhumaniste, cette vieille idée a toujours nourri l’imaginaire des auteurs de fiction… et n’a pas échappé à Charlie Brooker, scénariste et créateur de la désormais célèbre série d’anticipation britannique Black Mirror, qui en a fait le thème central de l’épisode San Junipero (S03E04).

Synopsis de l’épisode

San Junipero, une station balnéaire tout droit sortie des années 80 voit naître le début d’une histoire d’amour entre deux jeunes femmes, Kelly et Yorkie. Le monde dans lequel elles évoluent est en fait un monde de simulation virtuelle pour personnes âgées. Les individus en fin de vie peuvent le tester avant de choisir d’y télécharger leur conscience une fois décédées. D’uploader leur âme dans ce paradis artificiel.

Conférence “Vivre jeune pour toujours” : analyse de l’épisode San Junipero

Lors de cette conférence, un chercheur et un entrepreneur analyserons les extraits marquants de cet épisode. Peut-on espérer ou craindre qu’un jour, nous soyons capable de vaincre la mort grâce à la technologie ? Quelles innovations en cours de développement changent déjà notre rapport à la mort ? Comment les grands acteurs du numérique abordent désormais la question ?

Les intervenants :

  • Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie, membre de l’Académie des technologies et chercheur associé à l’Université Paris VII Paris Diderot
  • Frédéric Simode, CEO de la start-up GrantWill (le 1er réseau social des immortels qui permet notamment de « rester connecté après sa mort » en envoyant des messages personnalisés à ses proches et ennemis après sa disparition)

Inscription :

  • Accès libre, dans la limite des places disponibles. Inscription obligatoire à Futur en Seine http://bit.ly/pass2017

 

REPLAY

Retrouvez ci-dessous la captation de la conférence “Je like donc je suis : Quand Black Mirror révèle les dérives de notre société” qui s’est tenue le 15 avril 2017 durant le Festival Séries Mania.

Avec Michel Gien, CEO de Twinlife et Laurence Allard, Chercheuse à l’Université Paris 3-IRCAV. Animée par Marie Turcan, journaliste chez Business Insider.

 

ET APRES

Cap Digital continue d’interroger l’innovation technologique version Black Mirror avec de nouvelles conférences dédiées qui nous font sortir la tête de ces écrans noirs pour mieux analyser la réalité de l’innovation, des sauts technologiques qui nous attendent, et des usages que nous en ferons.

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