Futur.e.s in Africa 2019 a consacré sa seconde édition au développement durable des territoires. Les start-up et les conférences ont animé la journée, mais c’est durant les ateliers partenaires que tous les visiteurs ont réfléchi collectivement pour apporter des réponses concrètes aux enjeux spécifiques du développement durable des territoires africains. Retour sur ces workshops dopés à l’intelligence collective.
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Le développement durable des territoires a été le point d’ancrage du festival Futur.e.s in Africa 2019. Pendant deux jours, une trentaine d’intervenants, une quarantaine de start-up et des centaines de participants se sont questionné.e.s, ont débattu et ont essayé d’apporter des solutions à l’édification de territoires durables. Les start-up exposantes ont présenté leurs projets, tous imprégnés d’une dimension numérique, dans les domaines du Transport et de la Mobilité, de la Santé, de l’Eau et l’Air, dans l’Énergie, l’Éducation, la Fintech, les Infrastructures, les Déchets et enfin l’Agritech. Des conférences se sont également déroulées tout au long de la journée. Des expert.e.s sur l’environnement, l’éducation ou encore l’afro-futurisme se sont exprimé.e.s sur des sujets variés mais toujours centrés sur la durabilité des territoires. Mais c’est aussi au cours des sept ateliers professionnels que des discussions ont permis de faire émerger des nouvelles pistes innovantes et des solutions impactantes.
Atelier Economie circulaire et innovation porté par la Société Général lors de FUTUR.E.S IN AFRICA
Futur.e.s in Africa et ses ateliers partenaires dans l’esquisse de solutions futures
C’est en comité réduit, une trentaine de personnes, que des facilitateurs, des experts, des start-up et d’autres participants ont réfléchi, échangé, débattu autour d’une table ronde sur les problématiques posées par les partenaires du festival : Le financement de l’innovation (Caisse Centrale de Garantie), Smart city opportunités et challenges en Afrique (Deloitte), Economie Circulaire et Innovation (Société Générale), Start-up et chercheurs répondent aux défis de mobilité urbaine (Agence Universitaire de la Francophonie), Souveraineté et infrastructure numérique enjeux et exemples (AFNIC), Le digital, vecteur d’excellence opérationnelle et de synergies des services urbains (Lydec), Les Initiatives entrepreneuriales au service des collectivités (Ademe).
Chaque thématique a été abordée sous l’angle de l’innovation digitale ou d’usage. L’ensemble des ateliers ont été riches car ont dessiné les esquisses de futures solutions, adaptées au contexte local. Focus sur ceux portés par la Société Générale, l’AFNIC, et l’Ademe.
crédit : YOUSSEF BOUDLAL /REUTERS
Economie Circulaire et Innovation
Dans la lignée du Hackathon “Sustainable Cities” organisé par Société Générale en amont de Futur.e.s in Africa, dans cet atelier les participants ont réfléchi à comment innover sur la gestion et recyclage des déchets en s’appuyant sur les initiatives qui existent déjà, et à comment la banque peut opérer en tiers de confiance dans cette démarche. Au Maroc, l’allongement de la durée d’usage des produits, l’un des sept piliers de l’économie circulaire, est bien enraciné. Cet ancrage, fortuit, n’aurait pu se faire sans les acteurs invisibles et pourtant incontournables du secteur informel. « Chiffonniers » ou « biffins » survivent dans le chaos des villes urbaines, congestionnées et consuméristes, en collectant et triant des déchets qui sont ensuite recyclés et/ou revendus et réintroduits dans le circuit de consommation. Ils constituent des éléments essentiels dans la gestion viable de nos territoires mais ne sont pourtant pas connus, ni reconnus. Dans l’édification d’une ville durable et inclusive, ces parties prenantes du secteur informel doivent être prises en compte dans les politiques publiques de développement tout comme leur homologue du secteur formel, et être accompagnées.
crédit : Sofrecom
Souveraineté et infrastructure numérique, enjeux et exemples
La compétence de la compétence, c’est ce à quoi correspond la souveraineté qui est imprescriptible, indivisible et inaliénable. Elle ne peut se partager. Elle ne peut se diviser. Elle ne peut se céder. La souveraineté d’une nation s’exerce dans ses espaces terrestre, maritime, aérien voire spatial. Une nouvelle sphère s’est, depuis une décennie, ajouter à cette boucle : le cyberspace. Cet espace doit, au même titre que les quatre premiers, être protégé et défendu des intrusions et attaques intérieures et extérieures. Ainsi, pour assurer l’exercice de sa souveraineté numérique, un Etat doit être capable de se munir de ses propres infrastructures afin de garantir une indépendance complète vis-à-vis des entités étrangères. La souveraineté numérique est devenue un enjeu de taille, géopolitique et lié à la vie privée et à la citoyenneté et l’AFNIC en a fait une question centrale.
Feuille de route réalisée durant l’atelier professionnel “Les initiatives entrepreneuriales au service des collectivités porté par l’Ademe lors de FUTUR.E.S IN AFRICA“
Les initiatives entrepreneuriales au service des collectivités
L’Ademe l’explicite bien : dans l’édification d’une ville durable, le rôle de l’Etat et ses collectivités a toujours été peint comme étant central. Toutefois, la participation citoyenne à travers des initiatives entrepreneuriales reste un soutien indispensable, qu’il est utile de promouvoir et faciliter. Les initiatives entrepreneuriales sont les plus à même de répondre aux problématiques touchant leurs écosystèmes territoriales. A l’échelle locale, certaines mesures mises en place par les politiques publiques ou services nationaux sont inadéquates et ne répondent pas aux besoins réels. En effet, chaque collectivité connaît des conjonctures géographique, socio-économique et institutionnelle particulières, auxquelles des réponses spécifiques sont demandées. Les territoires sont aussi des laboratoires dans lesquels sont expérimentés des solutions qui pourraient être étendues globalement. L’intelligence collective, la co-responsabilité participent au renouvellement et à l’amélioration d’un modèle social, qui est souvent obsolète, en créant de nouveaux liens et en participant à l’élaboration de nouvelles formes de dialogues. Le rapport de confiance entre citoyens et représentants est alors rétabli, après avoir été terni et obscurci, au fur et à mesure des années et des scandales qui les accompagnaient. Les territoires peuvent également être soulagés financièrement, tout en bénéficiant d’innovation émanant de sa population. Tous, sont désormais dotés du statut d’acteur.
crédit : Hackathon organisé par la Société Générale en amont du Festival Futur.e.s in Africa
Des réponses qui méritent d’être concrétisées
Futur.e.s in Africa 2019 est clos. Néanmoins, les problématiques qui ont été portées durant le festival doivent devenir l’une des priorités des décideurs publics, entreprises et tous les acteurs de l’innovation. Les solutions qui ont été dessinées, notamment durant les ateliers partenaires méritent d’être concrétisées. Ces derniers ont bien montré que tout.e.s ont la parole et une partie des réponses aux questions qui secouent le monde.
Pour en discuter encore plus, l’équipe revient sur ces deux jours aussi stimulants que enrichissants, ne manquez pas notre petit déjeuner récap le vendredi 22 novembre de 8h à 10h chez Cap Digital.