Le siège de la région de Casablanca-Settat a officiellement fermé ses portes au public le mardi 29 octobre 2019 à 19 heures, sonnant ainsi la fin de la seconde édition de Futur.e.s in Africa. Le festival s’est étendu sur deux jours. Deux jours durant lesquels des start-up venant des quatre coins du continent Africain et de France se sont rencontrées, ont échangé et – on l’espère – ont mûri. Deux jours durant lesquels des visiteurs Africains, Européens et Américains ont découverts des projets mettant au CŒUR de leur innovation le développement durable du futur des territoires.
De retour dans ses locaux parisiens, l’équipe Futur.e.s revient sur ces deux jours brûlants de partages, d’échanges et d’innovations et vous donne rendez-vous le 22 novembre dès 8h00 pour un petit-déjeuner récap !
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DES DÉBATS ENGAGÉS
Au travers de ses 6 thématiques, le festival a ouvert de nombreux débats et donné de belles réflexions quant au dessein de futurs plus durables. Entre développement des territoires, infrastructures et financements, agritech, éducation, gestion des déchets jusqu’à l’afro-futurisme, toutes ces discussions nous ont livré les clés pour penser les innovations à venir.
La journée a démarré avec un sujet de taille : comment soutenir et financer le développement des infrastructures à l’ère du leapfrog et des contraintes climatiques ? Face à une pression démographique inédite, et à l’inquiétante accélération du réchauffement climatique, Khaled Ben Jilani, Hacina Py et Reda Hamedoun ont tenté de répondre à cette épineuse question sous la modération de Ristel Tchounand de la Tribune Afrique.
🏗️🌍En ce moment en plénière #FuturesAfrica : « Le financement des infrastructures à l’ère du saut technologique » avec Hacina Py, Reda Hamedoun, @khaledbj et @R_Tchounand ! pic.twitter.com/qkseWYziZs
— Futur.e.s (@futuresfestival) October 29, 2019
Comment penser le développement des infrastructures sur le continent Africain sans aborder la thématique du développement des territoires ? C’était le sujet du débat entre Tarik Fadli, Filip “Keyser” Kabeya, Ingrid Pechell et Claude de Miras sous la modération d’Omar Amrani de La Factory. Les intervenants ont partagé les initiatives mises en oeuvre pour accompagner la formalisation du secteur informel – représentant aujourd’hui 80 à 90 % des activités économiques et 50 à 60% du PIB en Afrique subsaharienne – et sur le rôle des nouvelles technologies dans cette démarche.
🚕En ce moment en salle plénière de #FuturesAfrica, on discute développement des territoires, de l’informel au formel. Un débat entre @tfadli, @FilipKabeya, @IPechell, @cldemiras modéré par Omar Amrani de @LaFactory_co. pic.twitter.com/aNObMvwfM4
— Futur.e.s (@futuresfestival) October 29, 2019
« Quoique l’on fasse on a besoin de manger, soutenir l’agriculture doit être la priorité pour tous les habitants de la Terre.” Ce sont les mots prononcés par Jean-Delmas Ehui durant le débat “L’agritech au service des territoires durables” aux côtés de Ludovic Fokam, Ouattara Lacina, Omar Lahbabi et modéré par Fanny Dauchez de Seedstars. Quand on sait que d’ici 2050 un quart de la population mondiale vivra sur le continent africain, il est bon de se demander comment la nourrir. Aussi penser la technologie comme solution pour l’efficience de production semble logique. Reste que ces nouveaux outils doivent être définis en collaboration avec les premiers acteurs concernés : les agriculteurs.
🌱“L’#agritech au service des territoires durables” commence ! @ludovic_fokam (@SaveOurAg), @nchraibi75 (@FondationMascir), Ouattara Lacina (Maire de Danané) Omar Lahbabi (@DeloitteMaroc), @Delmo225 (@dev_ict4) participent à ce débat modéré par @Fanny_Dauchez (@Seedstars) pic.twitter.com/PnIOtfHjfg
— Futur.e.s (@futuresfestival) October 29, 2019
Avec une population amenée a doubler d’ici 2050, l’Afrique subsaharienne se doit, plus que toute autre région du monde, d’imaginer de nouveaux modèles d’apprentissages. C’est précisément les contours de l’école Africaine du futur que Stéphan-Eloïse Gras (Programmatrice de Futur.e.s in Africa & Directrice des partenariats stratégiques en Afrique – OpenClassrooms) et Kwame Yamgnane (co-fondateur et ex DGA de l’école 42), en visio live depuis la Californie, ont posé lors de cette conversation inédite. D’ici peu les modèles “traditionnels” de la formation en présentiel ne suffiront plus pour dispenser un enseignement de qualité à un nombre si élevé d’écoliers, de collégiens, de lycéens et d’étudiants. L’adaptive learning, le learning by doing, et « l’apprentissage tout au long de la vie », autant de nouveaux usages émergents des technos de la formation à distance qui ouvrent des pistes enthousiasmantes… et qui doivent maintenant passer à l’échelle pour conquérir le continent.
🚸L’école de demain est-elle en Afrique ? C’est le sujet de la conversation entre @stephaneloise et @Kwame42, maintenant en salle plénière ! #FuturesAfrica pic.twitter.com/kY56Oai8iT
— Futur.e.s (@futuresfestival) October 29, 2019
DES INTERVENANTS QUI REMETTENT L’HUMAIN AU CŒUR DE LA TECHNOLOGIE
Innovation, inclusion, frontières, humains et nouvelles technologies, voilà de quoi on parlé les intervenants de Futur.e.s in Africa ! Voici 4 citations inspirantes entendus à #FuturesAfrica. Autant de pépites à partager sans modération.
NOS ATELIERS : UN EXERCICE d’INTELLIGENCE COLLECTIVE
Durant Futur.e.s in Africa nous valorisons l’échange et le partage, aussi nos ateliers co-construits avec nos partenaires sont pour nous l’occasion d’aborder des questions concrètes avec des experts du domaine. Scientifiques, designers, grands comptes et entrepreneurs sont venus partager leurs solutions et leurs analyses des signaux forts ou faibles de l’innovation durable. Décrypter les différents enjeux des territoires durables en a été le thème générale, abordé par l’Afnic entre souveraineté et infrastructures numérique, par Société Générale entre économie circulaire et innovation ou encore avec l’Ademe en analysant les initiatives entrepreneuriales au service des collectivités.
🌍♻️ La prévention, la gestion et le recyclage des déchets est dans beaucoup de pays portés par des acteurs du secteur informel. Alors comment les intégrer au mieux dans les politiques publiques ? L’atelier de la @SocieteGenerale nous donne les clés pour y réfléchir. pic.twitter.com/f5qpVlvYeo
— Futur.e.s (@futuresfestival) October 29, 2019
Atelier @AFNIC sur la souveraineté numérique – intro par @benoit_ampeau et @SalsaHayek #futuresinafrica pic.twitter.com/FAr3NygTYo
— Futur.e.s (@futuresfestival) October 29, 2019
DES START-UP CONCERNÉES PAR L’INNOVATION DURABLE
Futur.e.s in Africa c’était aussi un showcase de 40 start-up Marocaines, Africaines et Françaises qui proposent des réponses innovantes à des enjeux environnementaux, sociaux, de santé ou d’éducation. Retour sur trois projets qui ont particulièrement fait parler d’eux dans les jardins du siège de la Région :
— La santé est une grande préoccupation de l’innovation durable, comme le prouve la start-up d’Afrique du Sud, Pelebox Smart Lockers (Afrique du Sud). Ce système de casiers connectés permet aux patients de récupérer rapidement leurs médicaments et traitements dans des établissements de santé
— La start-up Marocaine Biôdome oeuvre dans le domaine de la gestion des déchets en fabriquant des machines électromécaniques in situ. La machine reçoit chaque jour des déchets organiques et les transforme en compost mature.
— La start-up Française Edunao réinvente quant à elle l’éducation en proposant la solution open source Moodle. Cette solution clef en main intègre toutes les solutions complémentaires (contenu, outils vidéos, classes virtuelles, O365 ou assimilables, etc.) dont peuvent avoir besoin les institutions académiques ou les gouvernements africains.
Découvrez toutes les autres pépites Marocaines, Africaines et Françaises sur notre site : https://futuresin.africa/index.php/fr/start-up/
LES TEMPS FORTS DU FESTIVAL
Comment faire le bilan de cette seconde édition sans vous parler du Hackathon Sustainable Cities co-organisé avec l’Hacklab Afrique by Société Générale ! Il s’est déroulé pendant les 3 jours précédents le festival pour permettre d’annoncer les deux grands gagnants durant la soirée d’inauguration de Futur.e.s in Africa. C’est le e-laboratoire des plantes camerounais, Clinicplant qui a remporté le premier challenge dédié à l’agriculture connectée. Le second challenge, bank as a plateform a été remporté par Smart Box Station, grâce à sa solution d’envoi et de livraison de colis de manière intelligente. Quelque chose nous dit que nous entendrons bientôt parler de ces projets à plus grande échelle !
Les vainqueurs du #HackathonSustainableCities sont connus :
– @clinicplant du Cameroun dans la catégorie #AgriTech
– #SmartBox du Cameroun dans la catégorie Bank As a Plateform pic.twitter.com/m8XU5HCkq0— HackLab Afrique (@SG_HackLab) October 28, 2019
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, c’est la start-up française En visite qui a décroché le prix du meilleur pitch de l’open stage Futur.e.s in Africa. Toute la journée, des start-up se sont succédées sur cette scène ouverte située au milieu de la cours intérieure du siège de la région de Casablanca. Le projet de visite à distance de biens immobiliers partout dans le monde a convaincu les jurys de Cap Digital et de La Factory.
UN LIEU EXCEPTIONNEL
Enfin, à festival exceptionnel, lieu exceptionnel ! C’est dans les murs de l’ancien tribunal devenu aujourd’hui le siège de la région Casablanca-Settat qu’a eu lieu la seconde édition de Futur.e.s in Africa. De ses pierres dures de Ben Slimane, à ses tuiles vertes de Fès ou encore du bois de cèdre des forêts d’Itze, cet édifice au style hispano-mauresque représente toute la richesse artisanale marocaine. Comme pour la 10ème édition de Futur.e.s à Paris, Futur.e.s in Africa s’est érigé dans un lieu où innovation rime avec savoir-faire et excellence.
Les photos valent aussi bien que les mots, rendez-vous sur flickr pour vous donner un aperçu.
Durant deux jours donc, des entrepreneurs, penseurs, innovateurs, doers, makers et institutionnels des quatre coins d’Afrique, d’Europe et d’Amérique se sont rencontrés et ont partagé leurs visions de l’innovation face à un monde qui réclame plus de conscience sociale et de technologies durables. Durant ces deux jours, au travers d’échanges d’idées, des collaborations se sont nouées. Ces accords, nous avons hâte de les voir s’ériger sur la scène tech internationale de l’innovation durable.
Pour les absents, l’équipe revient sur ces deux jours aussi stimulants que enrichissants, ne manquez pas notre petit déjeuner récap le vendredi 22 novembre de 8h à 10h chez Cap Digital.