En 2050, 70 % de la population mondiale vivra en ville, mais cette ville s’étend et se complexifie. Les enjeux des métropoles s’articulent désormais à l’échelle des régions, avec de nouveau besoins, de nouveaux comportements, de nouvelles revendications.
Pour ne pas laisser l’accompagnement de ces transformations à la seule réponse technologique, la journée FUTUR #territories du 8 décembre s’attache à illustrer le futur de ces territoires avec des projets qui parlent autant de création de valeur économique que de réponse aux nouveaux comportements et besoins des habitants, et dessinent une nouvelle gestion de la ville.
Notre sélection, forcément partielle, met en lumière trois grandes tendances : si les technologies servent la recherche d’une plus grande efficacité, notre sélection dessine aussi un territoire qui vit au rythme de ses habitants, collaboratif. La smart city n’est pas que logicielle et robotique, semble plus connectée à ce qui l’entoure, mais devient aussi plus difficilement gouvernable.
Retrouvez les startups de la journée du 8 décembre!
Les 3 grandes tendances de notre sélection FUTUR #territories
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Tendance 1 – Analyser, prédire, et représenter : la donnée gouverne la ville
La gestion de la ville change avec l’ouverture de données publiques et la notion de données d’intérêt général, permettant de passer de modèles réactifs aux modèles pro-actifs. De nombreux acteurs se positionnent pour aider les collectivités à exploiter les masses de données accumulées. Mieux connaître la démographie, les déplacements, les habitudes, et anticiper des problématiques clés comme le vieillissement de la population, notamment. La réalité virtuelle ou augmentée aide à représenter, décrire, construire la “smart city”, étape essentielle quand penser la ville implique autant d’acteurs.
Startups présentes: Intent Technologies, Opendatasoft, Vectuel, Forcity …
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Tendance 2 – Environnement : des solutions futuristes!
Le climat change, les outils de en faveur d’une meilleure qualité environnementale aussi ! Les smart grids se déploient pour une meilleure répartition des ressources électriques, plus transparente et responsable. En parallèle émergent des solutions surprenantes mais prometteuses pour réduire la facture énergétique des villes, pour agir sur son habitat ou sa consommation. Récupérer la chaleur des serveurs informatiques pour chauffer les locaux, utiliser des robots mobiles pour purifier l’air des bureaux, ou éclairer l’intérieur des bâtiments avec la lumière naturelle sans consommer d’énergie… Une production au plus proche des villes émerge, ainsi que des modes de consommation alternatives, des lieux partagés…
Startups présentes: Echy, Partnering 3.0, Stimergy, FUL …
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Tendance 3 – Des services centrés sur les usages réels, et à l’échelle locale
Le modèle “smart” autour des grands opérateurs traditionnels peine à séduire : dans la mobilité notamment, le numérique a permis à de nombreux acteurs de prendre le relais avec des services plus agiles, plus fragmentés aussi, s’articulant parfois avec les acteurs historiques et faisant un pas de plus vers l’interopérabilité et l’intermodalité. Ces nouveaux services sont directement centrés sur les usages réels de l’espace et du temps par les habitants, et contribuent à optimiser véhicules et espace urbains. Comme dans l’habitat, ils deviennent source de revenus complémentaires pour les “usagers-producteurs”.
Startups présentes: Carbip, Zenpark, Postrip, …
L’évolution des secteurs de la production/ distribution transforment aussi la ville : produire, livrer, stocker au plus proche du consommateur final, capter un public de proximité, optimiser des espaces très disputés ou des flux logistiques bien souvent éclatés… Quant au tourisme, malgré un climat globalement morose pour le secteur, que ce soit le renforcement d’offres d’accueil et d’hébergement “connectées”, tout comme la valorisation du territoire auprès de publics larges ou la gestion de la réputation, les destinations s’équipent !
Startups présentes: Mytraffic, Postrip, Ubudu, ParcelHome …
Ville plus efficace, plus agile : ville plus ingouvernable ?
Le numérique a bien investi les villes, mais pas du tout de la manière dont le scénario “smart city” le raconte. Il a certes profondément transformé la vie des citadins et le fonctionnement de certains services urbains, mais il l’a fait en dehors de toute stratégie des acteurs dont la ville est le métier, et en particulier des pouvoirs publics. La “disruption” des services urbains, du jeu des acteurs, du fonctionnement des institutions locales, a lieu tous les jours.
Le numérique a d’abord rendu la ville bien plus ingouvernable qu’hier, avec sa multitude de nouveaux acteurs et notamment des disrupteurs au positionnement nouveau, une circulation de l’information et des circuits de décision plus complexes que jamais…
Comment gouverner cette ville numérique réelle ?
Quelles stratégies mettre en œuvre et quels nouveaux positionnements de ses acteurs ?
Quelles visions souhaitables (et viables), pour les villes et leurs acteurs, pourraient succéder à celle de la smart city ?
Le programme Audacities, que la Fing lance avec son partenaire l’IDDRI, apportera des réponses à ces questions.
- Le 8 décembre, la Fing s’entretiendra avec les startups présentes, afin de mesurer leurs attentes, identifier les obstacles qu’elles rencontrent et esquisser un début de solution à leurs problèmes.
- Une synthèse des échanges vous sera restituée dans notre article de blog bilan