3 jours, 8 conférences, 1 point de vue : « remettre de l’humain dans la tech ». Ou plutôt, d’interroger les liens qui se tissent et se resserrent entre les outils numériques et l’individu. A travers les multiples sujets et préoccupations de nos quotidiens connectés, del’emploi à l’alimentation en passant par la citoyenneté, ce sont nos usages des technologies qu’il s’agit d’interroger. L’exercice est complexe, et l’une des premières réponses que nous avons tenté d’apporter consiste à mettre en œuvre un espace public de débat, où les pensées d’experts attentifs s’entrechoquent. Quel meilleur format que celui d’une rencontre pour faire « l’état de l’art » d’une pratique, d’un phénomène installé ou à venir ? Et quelle meilleure expérience que celle de participer à sa construction ?
Complémentarité et audace
En réunissant décisionnaires, chercheur–e–s, consultant-e-s, designers et entrepreneur-e-s de 10 nationalités différentes, le cycle de conférences dirigé par Eric Scherer ne visait pas l’exhaustivité, mais plutôt la complémentarité et l’audace. Un bon équilibre qui a débuté pour moi par une veille constante, le plein de conférences pour y piocher des idées (et pourquoi pas des intervenants), puis des dizaines d’invitations envoyées, des agendas toujours chargés et parfois incertains et enfin des échanges continus jusqu’au jour J !
Les détails invisibles
Car la réussite d’une conférence est le fruit d’une multitude de détails invisibles qui s’assemblent pour former un tout homogène, un moment d’échange où l’on s’invite à faire une pause pour prendre le pouls des évolutions qui nous entourent. Mais c’est aussi l’occasion de découvrir des idées et projets et de veiller en direct ! Cultiver la ville avec des organisations décentralisées et ouvertes, comme les fablabs de Barcelone décrits par Jonathan Minchin ; replacer le citoyen au cœur du système marchand avec le Bitcoin pour Nicolas Cary ; ou encore penser l’avenir de nos usages numériques vers une « technologie humaine » ou naturalisée, selon Koert van Mensvoort ; voilà un échantillon des découvertes du cycle.
Si le succès des conférences auprès des festivaliers prouve la pertinence et l’attrait de ce format, l’enjeu pour l’organisation est de sans cesse le faire évoluer, briser ses codes et tenter de nouvelles expériences. En mêlant démo en live et débat pour aborder la technologie NFC lors de l’Implant Party par exemple !
Une programmation toujours plus collaborative, surprenante et conviviale, voilà ce qui vous attend pour Futur en Seine 2016 ! Et j’ai hâte de vous y retrouver !