Redesign Futur en Seine

2018 : l’heure d’un nouveau design

Parce que l’injonction de se transformer n’a jamais été aussi forte pour les organisations et les individus, parce que les avancées technologiques suscitent incertitudes et inquiétudes, Futur en Seine se recentre cette année sur la mission de donner les moyens à tous et toutes les moyens de choisir son futur.

En termes événementiels, cette mission induit de créer un dispositif qui favorise les émerveillements et les apprentissages, qui initie la collaboration et la co-construction entre entreprises, institutionnels, chercheurs, artistes et citoyens. Nous sommes saturés d’événements top down alors que le futur des événements, nous semble-t-il, est dans la recherche d’une interactivité forte avec le public. L’heure est donc venue de redesigner le format du festival !

Lors de l’édition 2017, nous avons testé avec succès de nouveaux formats qui engagent mieux nos visiteurs- engagement compris au sens d’une participation active aux débats et choix de notre société numérique. Nous nous sommes adressés à leur désir de changement et d’impact social mais aussi à leur sensibilité à l’étrange, à leur soif d’expériences nouvelles. En 2018, nous voulons aller plus loin dans la création de dispositifs qui permettent à tous les publics d’embarquer dans le monde numérique.

Futur en Seine 2017 à la Grande Halle de la Villette

 

C’est pourquoi 15 septembre dernier, avec la complicité du collectif Codesign-it !, nous avons réuni nos cercles d’usagers et de partenaires avec une idée en tête : rêver un format qui décoiffe pour Futur en Seine ! Nous nous sommes livrés corps et âme à l’intelligence collective pour inventer à plusieurs un espace-temps qui fasse toucher du doigt la folle liberté d’imaginer le futur et la responsabilité qu’impliquent nos choix technologiques.

Récit d’une journée de codesign

Le brief de la journée de Redesign de Futur en Seine : donnez-nous vos idées les plus folles, les plus excitantes, et les plus réalistes ! Charge à nous – l’équipe du festival –  de les mettre en oeuvre.

Le mode opératoire : travailler en petits groupes, par séquence de 45 minutes, sur des scénarios extrêmes proposés par le groupe ou approfondir des idées déjà formulées grâce au prototypage système (des légos !)  ou au Business Model Canvas.

Session de travail sur un scénario chez Codesign-it !

25 participants étaient réunis pour la journée – chercheurs, startups, créatifs, investisseurs, responsables de fablabs et de programmes éducatifs, curieux du numériques. Répartis en petits groupes, ils ont exploré 6 scénarios :

  • Futur en Seine, c’est 5 capsules par an dans des événements
  • Futur en Seine X Black Mirror
  • Futur en Seine n’a plus du tout de subventions publiques
  • Futur en Seine occupe un site / à l’échelle d’un village entier
  • Futur en Seine comme une zone autonome temporaire / utopie pirate
  • Futur en Seine fusionne avec les autre evénements tech de juin

Pour ancrer matériellement le travail prospectif de la journée, chaque participant a produit avant son départ une page de magazine avec la consigne de faire le récit du festival auquel il ou elle souhaiterait participer en 2018 voire 2019.

Au terme de la journée, la récolte est abondante : 20 scénarios générés, 6 scénarios explorés, 25 pages de magazine sur Futur en Seine 2018.

Après un tri méthodique des centaines de post-its produits durant la journée, 4 fils thématiques ont émergé, 4 futurs possibles pour le festival.

Atelier Prototypage System chez Codesign-it !

4 futurs possibles pour Futur en Seine

  • Futur en Seine comme un living lab (a l’échelle d’un village par exemple)

Et si Futur en Seine était un 3 jours à vivre dans un village soudainement envahi par des citoyens geeks ou non-geeks désireux de tester les nouvelles technologies dans les espaces du quotidien, in situ et in vivo – maison, travail, transport, santé ? Le programme : organiser la vie du village et des villageois grâce aux innovations numériques.

  • Futur en Seine Black Mirror : design fiction

Et si Futur en Seine était un univers dystopique où les visiteurs seraient invités à explorer durant 3 jours, en immersion, un monde futuriste où la technologie aurait créé des lignes de fracture : dictature numérique, destruction des emplois, santé à deux vitesses…Le programme : découvrir les innovations dans un décor de série, pour prendre la mesure de nos choix numériques.

  • Futur en Seine comme une plateforme

Et si le rôle des organisateurs de Futur en Seine était de créer un événement-plateforme qui permette à l’ensemble des acteurs du numérique en Ile-de-France de co-créer ? Et si l’urgence de la mission était de créer une boîte à outils – label, agenda partagé, financements à répartir – pour fédérer des centaines d’acteurs et plus encore en une grande fête du numérique ?

  • Futur en Seine mobile : en Région, à l’international

Et si Futur en Seine prenait la route pour aller à la rencontre de nouveaux publics ? Festival en camion, festival en bateau, qui va dans les écoles, dans les campagnes, jusqu’à Bangalore, Dubaï ou Mexico…L’idée d’un festival mobile joue aussi au sens métaphorique : c’est un festival qui voyage dans le temps et revient du futur pour le raconter à ses visiteurs.

Le temps de l’audace, les vertus de l’expérimentation

Le jour d’après, devant une pile de post-its et la nécessité d’avancer opérationnellement, l’équipe du festival a tranché. C’est la piste 2, celle d’un festival de design fiction, qui contient le meilleur ferment de renouvellement. Le succès de la conférence Black Mirror que nous avons organisé à Futur en Seine en 2017 nous a convaincu que notre public a besoin d’imaginaires et d’histoires pour s’emparer, de façon critique, de son futur. La structure narrative qui mène d’une situation initiale à un dénouement en passant par des péripéties est une source d’inspiration pour organiser le festival en forme de parcours transformateurs. Pour autant, nous n’écartons pas les autres fils  :

  • La notion de living lab sera aussi centrale comme elle l’a toujours été à Futur en Seine : le festival est l’occasion pour les visiteurs de tester les démos “en situation” et pour les innovateurs de recevoir du feedback sur leurs cas d’usages.
  • L’esprit plateforme est contenu dans notre désir de pousser une logique de co-construction du futur dans le festival avec tous les acteurs du numérique en Ile-de-France
  • L’éclatement géographique…Stay tuned avec Future in Africa !

Comment contribuer ? Appel à subsidiarité !

Pour aller plus loin dans la logique de codesign, nous voulons élargir le cercle des contributeur. Si nous ne pouvons pas tester certaines des meilleures idées produites durant le workshop, peut-être que d’autres auront l’audace et les moyens de s’y risquer ? Avis aux expérimentateurs des événements du futur, nous cherchons des adjuvants qui veulent organiser les formats les plus fous !

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LE LIVRET REDESIGN FENS18

Merci Codesign-it et à tous ceux qui ont designé et animé cette journée : Clément Drévo, Sarah Fortin, Quentin Lebel, Claire Leroux, Patrice Roux-Caillebot, Lucile Sauzet, Grégoire Serikoff

Merci à tous les participants : Guillaume Attal, Elfi Barat, Cédric Bégoc, Karine Bidart, Cyril Chapellier, Patrick Cocquet, Françoise Colaitis, Matthieu Daux, Alizée Dallemagne, Tamer El-Aïdi, Stéphane Distinguin, Stéphane Hannache, Coralie Hatsch, Kim Huynh-Kieu, Guillaume Landes, Emeric Latimier, Sophie Mourey, David Nahon, Caroline Ramade, Eric Scherer, Sharon Sofer, Salwa Toko, Isis Truck, Gilles Vallier