WatechFrog présentera FrogBox® à l’occasion de Futur en Seine 2016 en juin prochain. Le prototype est financé par la Région Île-de-France dans le cadre de l’appel à Prototypes Technologiques.
POUVEZ-VOUS DÉCRIRE VOTRE PROJET EN QUELQUES MOTS ?
La FrogBox® est un prototype de biosurveillance de la qualité des eaux usées traitées de la région Ile-de-France : la FrogBox®.
AVANT / APRÈS : COMMENT EST ACTUELLEMENT STRUCTURÉ VOTRE SECTEUR ? QUE VA CHANGER L’ARRIVÉE DE VOTRE PRODUIT ?
A ce jour la qualité de l’eau est définie par des critères physico-chimiques. Au 21e siècle nous savons que les produits chimiques sont susceptibles de perturber les écosystèmes et à travers eux la santé publique. Ces produits sont présents à de très faibles concentrations et agissent en mélanges. Il est donc crucial de compléter la surveillance de l’eau par des mesures d’effets biologiques. Le Muséum d’Histoire Naturelle, le SIAAP (syndicat d’assainissement IDF) et WatchFrog ont fait le choix éthique d’utiliser des larves aquatiques pour interroger le vivant.
« Futur en Seine est une étape décisive pour activer la commande publique elle-même moteur de l’investissement industriel ».
Grâce aux biotechnologies, utilisées ici pour la protection de l’environnement, il est possible de traduire la réaction des larves face à la qualité de l’eau par une simple mesure de fluorescence. Les larves sentinelles lancent l’alerte quand des polluants menacent leur développement. A terme nous envisageons de piloter le coût énergétique du traitement de l’eau pour produire une eau de qualité respectueuse des écosystèmes.
C’EST QUOI POUR VOUS L’AVENTURE STARTUP / ENTREPREUNARIAT ?
Il y a 10 ans, au Muséum d’Histoire Naturelle, nous avons pris conscience que notre expertise de chercheurs devait donner naissance à une entreprise pour pouvoir mettre au service de l’environnement notre innovation. Nos tests biologiques étaient les seuls à fournir une information indispensable pour maîtriser les conséquences de l’activité humaine et plus particulièrement des perturbateurs endocriniennes sur la santé environnementale. Pour pouvoir produire et adapter nos outils biotechnologiques à un domaine industriel, il a fallu que notre équipe se détache de la recherche fondamentale pour apprendre de nouveaux métiers : l’ingénierie, le service, la commercialisation. L’aventure entrepreneuriale est avant tout une histoire d’êtres humains qui écoutent ce que le vivant a à leur dire pour la protection de l’environnement.
COMMENT PASSE-T-ON DE L’IDÉE AU PROTOTYPE, PUIS À L’INDUSTRIALISATION ?
La transition de la paillasse de laboratoire à l’usine de traitement des eaux nécessite l’acquisition de nouvelles compétences mais surtout du pragmatisme. Il s’agit de répondre aux attentes du marché, dans ce cas précis celle d’un exploitant d’usine de traitement des eaux industrielles ou municipales qui souhaite connaitre l’impact réel de son effluent sur le milieu naturel. L’enjeu est de rendre accessible un outil biotechnologique de pointe dans un univers de tuyaux et de pompes. Il faut pour cela simplifier le résultat scientifique, automatiser les procédés biotechnologiques, rendre fiable et exploitable la donnée biologique. C’est pourquoi l’adossement industriel, ici l’apport du SIAAP, est décisif pour adapter l’innovation à son usage sur le terrain.
Qu’attendez-vous de Futur en Seine ?
Notre innovation est une véritable rupture avec la conception traditionnelle de la qualité de l’eau. Même si chacun est conscient des enjeux perturbateurs endocriniens, micropolluants, santé environnementale, peu de donneurs d’ordres savent qu’il existe des solutions biotechnologiques déjà industrialisées pour concilier préoccupations environnementale et impératifs industriels et économiques. L’opportunité de Futur en Seine est unique puisque c’est une vitrine publique de la solution industrielle employée dans le cas concret de l’épuration des eaux urbaines de la région parisienne. C’est une étape décisive pour activer la commande publique elle-même moteur de l’investissement industriel. Notre développement a été largement soutenu par les différentes politiques de soutien à l’innovation. Noter offre est aujourd’hui disponible auprès des collectivités territoriales et des industriels. Il est important que le territoire francilien revendique son usage dans le cadre de Futur en Seine.
AVEZ-VOUS QUELQUE CHOSE À AJOUTER ?
La prise de conscience environnementale est un enjeu à l’échelle planétaire. Nos têtards délivrent un message simple, plus l’eau est polluée, plus ils s’allument et c’est un enjeu de santé publique de protéger la ressource aquatique pour protéger les têtards. Nous espérons diffuser ce message le plus largement possible grâce à Futur en Seine.
Un prototype financé par la Région