PARCOURS « territoires : transition climatique, accélération technologique »
#gouvernance #environnement #energie #ressources #mobilité #smartcity #agtech
To read an English version of this article, click here.
« Territoires : transition climatique, accélération technologique » fait partie des six parcours de l’édition 2018 de Futur.e.s : voilà ce que vous pourrez y découvrir en juin. Programmation détaillée en horaires à paraître bientôt…
Essayez de définir tout ce qui concerne la notion de territoires : nous, on s’y essaie toujours. On y trouve pêle-mêle l’environnement, l’urbanisme, la citoyenneté, la mobilité, la gouvernance… rien de moins que nos rapports économiques, sociétaux, politiques. Avec son prisme numérique, Futur.e.s l’aborde en juin sous deux angles : faire converger l’accélération technologique et la transition écologique d’une part, et d’autre part se servir du numérique pour répondre aux défis de l’inclusivité, à la question des nouvelles frontières, aux enjeux de pouvoir.
Face au changement climatique, la transition écologique est un horizon incontournable : il n’y aura des territoires dans le futur que s’il l’on prend enfin en compte l’impact de l’activité de ceux qui les peuplent. Nombre d’innovations numériques s’attaquent déjà à ce challenge qui s’annonce, plus que tout autre peut-être, collectif. Capteurs environnementaux participatifs, outils de simulation de tsunamis ou de minimisation d’ouragans, services globaux ou individuels de maîtrise de la consommation énergétique, recyclage des terres rares : tout nous incite à agir, à chaque échelle !
Autre tension, pas avec la planète mais entre les territoires eux-mêmes. Campagnes et villes. Métropoles, Etats, giga-entreprises. Logement privé et espace public. Qu’il s’agisse de l’infiniment grand ou de l’échelle humaine, le numérique exacerbe les tensions existantes de nos territoires. Le développement des infrastructures et des services a tendance à optimiser, à performer, plutôt qu’à inclure. Là aussi : il n’y aura de territoire souhaitable dans le futur que si ceux qui les peuplent participent à la construction et à la gestion de ces derniers, une construction et une gestion ouvertes, luttant contre la ghettoïsation, œuvrant pour une solidarité réelle. De la smart city prise entre le marteau de la sécurité et l’enclume de la liberté, en passant par les réseaux internet à péage et la gestion des cadastres en Afrique, « territoire » et « numérique » questionnent sans cesse l’égalité des ressources, des moyens, des individus.
Futur.e.s explore ces pistes avec une attention certaine portée aux réponses locales, technologiques ou frugales, qui inspirent nos démarches d’innovation. Le festival vous emmène découvrir celles poursuivies en Afrique ou ailleurs – en tout cas, hors des sillons technologiques que nous ne connaissons que trop bien, ceux de la Silicon Valley ou d’Ile-de France. Suivez-nous dans d’autres « valleys » !
ON TOUCHE, ON EXPERIMENTE
- Le TsunamiLab d’Inria Chile, une plate-forme web combinée à une présentation par hologramme qui permet la visualisation et la simulation interactive de tsunamis.
- Artil présente Streetco, le premier GPS piéton qui s’adapte aux déplacements des personnes à mobilité réduite et en situation de handicap.
- Blue Marble présente Hurricane Unwinder, un projet du Finnish Meteorological Institute qui vise à minimiser les catastrophes naturelles par l’envoi de drones projetant des aérosols ou de la vapeur d’eau dans les ouragans.
- Faites-vous conduire ! CoCoVeA développe un véhicule autonome qui optimise la coopération homme-machine.
- Africa Key Partners développe une plate-forme permettant de passer des contrats avec les acheteurs africains en toute confiance via la blockchain. L’objectif est de mieux intégrer l’Afrique au commerce mondial en surmontant les barrières de confiance/méfiance. Lauréat du prix panafricain Mazars à Futur.e.s in Africa en mars 2018.
- SOLARBOX d’ONIRIQ, un kit solaire très basse consommation qui alimente des appareils électriques pour des particuliers en situation de précarité énergétique.
- Exsens, une grande structure ovoïde qui permet la numérisation en 3D d’une personne en créant un clone numérique.
- Le Smart Agriculture Sensor de la fondation MAScIR est un capteur portable qui permet de scanner en quelques secondes le contenu organique et minéral d’un sol et recommande l’apport en fertilisant selon la culture souhaitée.
- TheWhiteShop, la première marketplace de meubles entièrement numérisée, sans stock ni vendeurs, utilisable par une application smartphone en réalité virtuelle.
- Le Totem d’AUGMENTEO, une borne de réalité augmentée en libre service qui permet d’interagir avec son environnement via un écran rotatif.
- Algorapolis expérimente l’installation et l’exploitation en milieu urbain de fermes de spiruline destinées à l’alimentation dans une logique de circuit court et d’économie circulaire.
ON EN PARLE
- Bigger – and better ? Le numérique peut-il permettre aux métropoles de croître plus équitablement et durablement ?
- Hacker l’accessibilité des territoires!
- Quel(s) futur(s) pour l’innovation en Afrique ?
- Women4Climate – C40 Cities
- Pollution: a source of energy worth considering? (EN)
- Pourquoi les drones peuvent permettre aux agriculteurs africains d’améliorer leurs rendement
- Le futur sera t-il géré sans les Etats ?
- Future of Cities : interview avec l’architecte Carlo Ratti (EN)
- Terres rares, infrastructures polluantes : les angles morts de la transition numérique
- What blockchain means for Africa (EN)
- Climate fiction: modifying climate, our only chance of survival? (EN)
AU MICRO
- Rebecca Enonchong, fondatrice d’AppsTech, (50 pays sur trois continents), l’une des dix femmes les plus puissantes de la tech en Afrique
- Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé du Numérique
- Carlo Ratti, architecte-ingénieur italien, dirige le MIT Senseable City Lab
- Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri
- Narigamba Mwinsuubo, CEO de Bitland, reponsable de l’établissement de cadastres via blockchain au Ghana.
- Camille Chardayre, Amandine Langlois, Katarina Dear, Elisa Galván-Mondié, Fanny Giansetto, Clara Duchalet, mentees de Women4Climate Paris
- Alice Cabaret, fondatrice de l’agence collaborative de prospective urbaine The Street Society et co-fondatrice de SCITY, un collectif de chercheurs en neurosciences et en urbanisme.
- Jean-Louis Missika, conseiller de Paris et adjoint à la Maire de Paris, chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité.
- Alina Chanaewa, à la tête du département de R&D de la start-up Skytree, qui capte le CO2 présent dans l’air pour le transformer en énergie.
- Philippe Dewost, directeur de Leonard, la structure d’innovation et de prospective de VINCI
- Aawatif Hayar, professeure à l’Université Hassan II de Casablanca, présidente du projet IEEE Core Smart City de Casablanca, cofondatrice d’e-madina, Smart City Cluster
- Svante Henriksson, membre du Finnish Meteorological institute, en charge d’un projet de minimisation des ouragans. Son interview est à lire ici.
- Anaïs Tondeur, artiste en résidence à l’Observatoire de l’Espace (CNES) et au Laboratoire des cultures durables de Chamarande (COAL) où elle poursuit ses recherches autour de la notion de l’Anthropocène avec des scientifiques, anthropologues et designers.
- Audrey Sovignet, ancienne élève des arts déco et de l’école de programmation Simplon.co, a fondé I Wheel Share en 2015 trois ans après l’accident qui rendra son frère Lucas paraplégique. Son interview est à lire ici.
- Jérémie Boroy, délégué général de l’Association Aditus qui a pour mission d’élaborer de nouveaux modèles d’accessibilité avec l’ensemble des parties prenantes. Il est membre de l’observatoire de la diversité du CSA
- Guillaume Pitron, journaliste au Monde diplomatique et à GEO, réalisateur au sein de l’Agence Capa. Prix 2017 de l’enquête du journal Le Monde, auteur de La guerre des métaux rares – La Face cachée de la transition énergétique et numérique aux éditions Les Liens qui libèrent.
- Stéphan-Eloïse Gras, chercheuse affiliée à l’université de New York, co-fondatrice Africa4Tech, fondatrice et CEO Oreille Consulting.
- Stéphane Petibon, a cofondé Newmanity en 2013. Très concerné par les questions du numérique éthique, il a pris la direction de Newmanity en 2015 pour garantir le virage « tech » de la start-up.
- Judith Rochfeld, professeur de droit privé à l’Ecole de droit de la Sorbonne, Université Panthéon-Sorbonne, et spécialiste de droit du numérique.
- Paula Forteza, députée LREM, spécialiste dans les stratégies d’ouverture et le numérique : open data, civic tech, logiciel libre, gouvernement ouvert.
- Henri Verdier, directeur interministériel du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) et administrateur général des données.
- Agathe Courteille d’Airinov, start-up filiale de Parrot, qui déploie ses drones en Afrique pour augmenter les rendements agricoles.